En général, quand on se lance dans quelque chose de nouveau, on se demande comment ça pourrait marcher en se basant sur ce qu'on a déjà pu vivre.
Genre 'Tiens j'ai déjà fait du ski, ça m'a bien plu, je vais tenter le snowboard cette année'. Logique. Ou bien 'Ouais c'était vraiment cool de fumer une cigarette, voyons comment sera un gros joint de Jack Herrer'.
Logique implacable. Redoutable. Je fais quelque chose, je réussis, donc je recommence, voire même je me lance dans une activité similaire avec l'espoir non dissimulé de réussir; il faudrait en effet être le dernier des crétins pour se lancer à corps perdu dans une aventure vouée à l'échec (genre moi et le skateboard, une longue love and hate relationship de presque 2 décennies où le passage du quart de siècle a eu raison de ma motivation).
Mais voilà, une seule et unique chose déroge à cette implacable règle: les relations amoureuses. Je ne sais pas pour vous, mais bien que toutes mes précédentes histoires se soient terminées (et parfois en queue de poisson, voire en tête à queue), je persiste en me disant que la prochaine sera la bonne, et qu'enfin je vivrai une histoire qui ne se terminera pas.2010, l'année du love et pas du vice.
A en croire mon passé, je ne suis pas du tout fait pour la vie à 2 (peut-être pour la vie à 3?).
Des gentilles personnes me diraient que non ce n'est pas de ma faute et qu'il est important d'apprendre de ses expériences passées pour un jour 'être prêt pour la bonne fille / le bon mec / le bon je-ne-sais-quoi'. Permettez-moi d'être sceptique.
Face à la redondance des tribulations liées à la vie à 2 (qui souvent se transforme en ménage à 3: moi, la fille et son caractère de merde), je suis de moins en moins enclin à me jeter dans les eaux tumultueuses du couple en devenir, enfin c'est ce que je me dis à chaque fois, et bien sûr je retombe dans le panneau. Ma capacité à apprendre et à appliquer dans ce cas est proche du néant (au même titre que ma capacité à être bon en skateboard).
Tout ceci avait pourtant bien commencé. 1992. Fin de la journée. Je m'avance vers Cécile, le coeur vaillant et plein d'espoir prétextant 'une question' que je tiens à lui poser. "Cécile, tu veux sortir avec moi?" La réponse fût aussi brève que pleine de sens. "Non". En même temps elle aurait dit oui je n'aurai pas su quoi faire. Peut-être essayer de lui rouler une grosse pelle - un pote m'avait dit de m'entraîner sur mon oreiller, chose que je n'ai jamais faite (je trouvais ça un peu dégueulasse) - par contre je me suis entraîné à faire l'amour aux pages lingerie du catalogue de la Redoute - que celui qui ne l'a jamais fait me jette le premier mouchoir immaculé.
Bref.
Tout le monde n'est pas fait pour la vie à deux, c'est une certitude, mais personnellement je trouve que la vie tout seul est beaucoup moins marrante, je garde donc espoir qu'un jour je puisse filer le parfait bonheur avec une fille sympa et facile à vivre (la gente féminine est quand même bien fournie en tarées et psycho(f)rigides).
Le détail vraiment drôle dans tout ce texte sans grand intérêt si ce n'est celui de divertir le lecteur, c'est que c'est ma fiancée qui m'a donné l'idée du sujet. C'est ce qu'on appelle l'ironie du sort.
Comme quoi toute casserole a son couvercle comme dirait ma grand-mère.
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